Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

La fête de l’Etre suprême

La fête de l’Etre suprême, organisée dans Paris au plein milieu de la Terreur, à l’initiative de Robespierre.

 

Sur proposition de Robespierre, la Convention organisa une fête le 20 prairial de l’an II (soit le 8 juin 1794) pour l’Etre suprême. Le peintre David fut chargé alors du plan de cette fête.

En effet, un mois plus tôt, le 18 floréal, soit le 17 mai, la Convention avait adopté un décret reconnaissant l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme.

 

Première manifestation au milieu du jardin des Tuileries

La journée du 8 juin fut ouverte à son d’artillerie. On avait étendu sur toutes les maisons de Paris des drapeaux tricolores, des guirlandes de fleur et de végétation. Les parisiens se mirent en mouvement pour rejoindre le jardin des Tuileries, renommé alors Jardin national.

De leurs côtés, les membres de la Convention sortirent du Pavillon des Horloges où ils avaient leur salle de séance. Ils s’installèrent dans un amphithéâtre dans le jardin. A leurs côtés, on avait placé des groupes d’enfants couronnés de violettes, des adolescents avec de la myrte, des hommes avec du chêne, des vieillards avec du pampre et d’olivier.

Au centre de cet ensemble, on avait en outre installé des figures représentant l’athéisme, l’ambition, l’égoïsme, la discorde, la fausse simplicité.

Une fois les membres de la Convention installé, une symphonie fut jouée. Robespierre prit ensuite la parole pour rendre hommage à l’Etre suprême. Une fois son discours terminé, il descendit pour rejoindre les figures et y mit le feu. Au milieu des cendres, parut une statue de la sagesse.

Le second discours de Robespierre démarra. Il s’agit alors pour lui de parler de l’extirpation des vices contre la République.

 

La seconde manifestation sur le Champ de Mars

La foule se mit alors en marche vers un autre lieu : le Champ de Mars. Il avait été renommé Champ de la Réunion. Robespierre avançait en avance sur le cortège.

A l’emplacement de l’ancien autel de la Patrie, de la fête de la Fédération, une montagne surmontée d’un arbre. A ses pieds, vinrent se placer les musiciens, les femmes, les enfants, les adolescents, les hommes et les vieillards qui s’étaient illustrés aux Tuileries. Cet ensemble se mit à chanter.

Puis, les adolescents tirent leurs épées, et jurèrent dans les mains des vieillards le serment de servir la patrie. Les femmes, elles, levèrent leurs enfants vers le ciel.

 

Sources bibliographiques :