Les expositions universelles parisiennes
Les expositions universelles parisiennes, mise en avant de la Révolution industrielle et formidable vitrine parisienne, encore à l’oeuvre aujourd’hui
Cinq grandes expositions qui marquèrent les mémoires
1855 ! 1867 ! 1878 ! 1889 ! 1900 ! Cinq grandes expositions au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Portes drapeaux de la modernité et l’universalisme elles furent voulues par les différents régimes en place.
C’est Napoléon III tout d’abord qui lance la première exposition, jaloux d’avoir vu Londres devancer les français. En 1867, il montre au monde l’apogée de Paris sous règne.
Ensuite, la Troisième République prend le relais : 1878, pour montrer le redressement de la France. 1889, c’est l’année de la Tour Eiffel. Enfin, 1900 est la plus grande exposition pour clôturer le XIXe siècle et entrer dans le XXe siècle.
Retour sur les grandes ambitions de ces expositions
On n’organise pas ce genre de manifestations, qui demande de gros budgets (soumis à des lois budgétaires spécifiques), plusieurs années de préparation, sans de grandes ambitions.
Revenons sur quelques unes d’entre elles :
- Mettre en avant le progrès et l’industrie,
- Viser la grandeur et l’universel pour construire la paix,
- Montrer au monde la grandeur de la France et Paris.
Ainsi, ces expositions s’inscrivent dans une période, la révolution industrielle, une quête, le progrès, et une relation au temps, la croyance dans l’avenir.
Elles se voulaient universelles dans la mise en avant des réalisations d’un maximum de pays, mais aussi, du plus grand nombre. Sur ce domaine, la République comme le Second Empire insistent sur ces souhaits. Toutefois, elles s’inscrivent dans les lignes de leur temps, avec les expositions coloniales, la prépondérance de l’Europe et une économie portée par l’industrialisation et la concurrence.
En savoir plus sur les ambitions des expositions universelles parisiennes
Une gigantesque vitrine pour Paris
Bien sûr, la volonté des organisateurs étaient d’organiser la mise en avant de la France et de la capitale, auprès des visiteurs étrangers. Aussi, plusieurs facettes de Paris sont présentées à cette occasion. Paris devait être une ville :
- moderne et qui bouge
- de prestige et de monuments
- de culture et de plaisir.
Toutefois, au fil du temps, la ville religieuse voulue par Napoléon III est substituée par la mise en scène de la vie quotidienne sous la République. Ainsi, les expositions universelles s’inscrivent véritablement dans l’écriture de l’histoire de la ville. A cet égard, l’attraction du Vieux Paris lors de l’exposition de 1900 est très intéressante.
En savoir plus la présentation de Paris lors des expositions universelles
Des lieux et monuments emblématiques pour les expositions universelles
Tout d’abord, les expositions universelles s’ inscrivirent autour de deux lieux centraux :
- les Champs Elysées,
- le Champ de Mars et le Trocadéro
Au fil du temps, il fallut rajouter les bords de la Seine et l’esplanade des Invalides, dans la perspective des installations des Champs Elysées.
Autant les Champs Elysées se positionnaient avec un prestige de plus en plus fort, dans la continuité des Tuileries, face au Louvre, autant le choix du Champ de Mars ne se fit pas sans difficulté. En effet, à cette époque, ce site était très excentré, en périphérie de la ville, à l’opposé des bassins de vie et de fêtes quotidiennes. De nombreuses possibilités furent à chaque fois étudiées. Il fallut réaliser de grands travaux de terrassements (en apportant de la terre de la colline du Trocadéro).
En savoir plus sur les lieux des expositions universelles parisiennes
Pour chaque exposition universelle, on construisit des grands monuments. Certains sont restés (la Tour Eiffel, le Grand Palais…), d’autres furent détruits par la suite (Palais de l’industrie, Palais du Trocadéro). Enfin nombre d’entre eux furent simplement temporaires. Toutefois, leurs mémoires restent fortes aujourd’hui.
En savoir plus sur les monuments des expositions universelles parisiennes
Des expositions qui s’inscrivent dans une continuité
Les expositions des produits de l’industrie de la première moitié du XIXe siècle
Les français s’enorgueillissaient d’avoir inventer les grandes expositions. En effet, à compter de 1798, jusqu’en 1849, Paris organisa 11 expositions des produits de l’industrie.
A l’origine, uniquement parisienne, elles accueillirent un nombre sans cesse plus important d’exposants. Elles visaient à dynamiser l’économie en permettant aux industriels de présenter leurs produits. Les corporations et les foires avaient été supprimées. Il était donc nécessaire d’organiser de nouveaux endroits d’échanges et de commerce.
Cette première expérience fut centrale pour les français de la seconde moitié du XIXe siècle pour l’organisation des expositions universelles parisiennes
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Deux expositions suivirent : les arts décoratifs de 1925 et l’exposition internationale de 1937
1900 n’est pas la dernière des grandes expositions parisiennes. Elle fut en effet suivie par deux autres. Toutefois, aucune des deux ne reçut le qualificatif d’exposition universelle.
La première visait à promouvoir les arts décoratifs. En effet, ses organisateurs trouvaient que le beau était absent des produits de l’industrie. Aussi, ils cherchèrent à le valoriser dans une nouvelle grande exposition. Ce fut l‘apogée de l’art déco, qui marqua cette période, jusqu’aux années 1930.
en savoir plus sur l’exposition des arts décoratifs de 1925
En 1937, une dernière exposition internationale fut organisée. Certains pavillons restèrent célèbres : l’Allemagne nazie et l’URSS se faisaient face, entre le Trocadéro et la Tour Eiffel. Ce fut à cette occasion qu’on édifia le Palais de Chaillot.
En savoir plus sur l’exposition internationale de 1937