L’exposition universelle de 1900
L’exposition universelle de 1900, grande édition de la Belle Epoque Parisienne pour clore en beauté le XIXe siècle
“La synthèse de la philosophie du XIXe siècle”
Après le grand Centenaire (celui de la Révolution française commémoré avec l’exposition universelle de 1889), voici venu le bilan d’un siècle. Ce fut l’ambition de cette édition !
Ainsi, comme le voulait dés 1892 les organisateurs, l’exposition universelle de 1900 devait “inaugurer dignement le XXe siècle“, “marquer la nouvelle étape franchie dans la marche en avant de la civilisation contemporaine” et “clore de manière pacifique le siècle que la France a inauguré en organisant les premières expositions nationales“.
Comme pour toutes les grandes expositions universelles du XIXe siècle, elle se voulait enfin “une fête où sont conviés tous les producteurs, tous les travailleurs du monde”.
La plus grande exposition universelle organisée à Paris
Ce fut un ensemble considérable qui fut aménagé pour cette exposition : ainsi le visiteur passait la porte monumentale réalisée pour l’occasion au niveau de la Concorde, rejoindre ensuite le Grand Palais et le Petit Palais, flâner sur l’esplanade des Invalides, longer les quais des deux côtés jusqu’à la Tour Eiffel où pavillons avaient été aménagés sur le Champs de Mars et le Trocadéro, sans quitter l’espace de l’exposition.
Pour ce faire, nombreux bâtiments ont été aménagés :
- Champs Elysées et Esplanade des Invalides : Grand Palais, Petit Palais, Porte monumentale, pont Alexandre III, ensemble de palais pour les industries,
- Quais : Pavillons étrangers, Pavillon de l’armée, Pavillon de la Ville de Paris, Pavillon de l’agriculture et l’arboriculture, attractions du Vieux Paris, du Globe, de l’Aquarium,
- Champs de Mars et Trocadéro : Salle des fêtes, Château d’eau, Village Suisse, ensemble des palais pour les concours, pavillons des colonies…
8 ans furent nécessaires pour la préparer. Toutefois, les coûts furent trop élevés pour les parisiens, sans être couverts par les recettes des entrées. Aussi, ce constat limita ensuite la volonté de la France de réorganiser d’exposition universelle. En effet, cette édition fut la dernière organisée à Paris.
La mise en scène de la ville de Paris
Comme pour les précédentes expositions, Paris est fortement valorisé par ces événements. En 1900, le choix fut de mettre en avant :
- une ville ayant traversé les siècles, en montrant les monuments construits au fil du temps : galloromain, médiéval, classique et au XIXe siècle
- une ville qui se montre en prenant de la hauteur, sur ses toits, ses collines…
- une ville qui se renouvelle sans cesse. “Paris qui s’en va” avec l’ancienne Bièvre et le “Paris qui vient” avec le nouveau Montmartre et la Basilique du Sacré Coeur,
- une ville qui vit, avec ses halles, son commerce, son mont de piété, ses crieurs de rue…
Sources bibliographiques :
- Exposition universelle. Actes organiques : exposition universelle internationale de 1900 à Paris. Ministère du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes.
- Sirot Georges, Recueil exposition de 1900
- Constant de Tour. Vingt jours à Paris pendant l’exposition universelle de 1900 : guide album du touriste. 1900
- Le vieux Paris : guide historique, pittoresque et anecdotique. Exposition universelle de 1900