L’exposition universelle de 1867
L’exposition universelle de 1867, quand Napoléon III montre au monde sa très capitale récemment rénovée
L’exposition universelle de 1867, ou la réaffirmation d’un progrès pour le monde et de l’universel
Frappant de voir comment est affirmé l’universel de l’Exposition de 1867. Dans la lignée des expositions précédentes, celle de 1867 se veut la championne de l’affirmation du progrès, comme le rappelle Napoléon lors de son discours de clôture. Toutefois, là où les français avaient revendiqué en 1855, la paternité des expositions et afficher une recherche de progrès de la paix, 1867 marque une étape dans la recherche la plus large possible du mot “Universelle”.
Universelle, car elle “fait venir de tous les points de la Terre les représentants de la science, des arts et de l’industrie”.
Universelle également, car elle “réunit les éléments de toutes les richesses du globe”, montrant à côté de l’art moderne, les âges les plus “reculés”
Universelle enfin, car “elle s’est préoccupée de ce que réclament les nécessités du plus grand nombre”.
C’est donc une France universelle dans tous ces sens que du terme que veut affirmer devant le monde entier, le second Empire, qui est alors à son apogée.
L’exposition universelle de 1867, ou l’apogée du second empire
Les grands travaux du préfet de Paris, le baron Haussmann sont pratiquement totalement réalisés. Les grands axes ont été construits dans la décennie précédente, le Paris des 20 arrondissements est fait depuis 1860 avec l’annexion de la première couronne.
La ville peut alors être présentée comme moderne et magnifique. Les guides de l’époque mettent en avant son histoire ancienne, façonnée par les souverains qui se sont suivis et dont Napoléon III est le digne successeur, avec ses palais, ses églises (tout en ayant des représentations des autres cultes…) et ses monuments.
Paris est aussi présenté comme un ville de plaisirs, avec ses nombreux cercles, ses nombreux spectacles (Opéra, Théâtre, spectacles équestres, concerts, bals, courses hippiques…)
L’exposition universelle de 1867, ou la rénovation d’un nouvel ensemble : le champ de Mars.
C’est le Champs de Mars qui à la surprise générale fut choisi pour accueillir l’exposition universelle. Une surprise car il était bien loin des grands boulevards, lieu de fête populaire par excellence ou des Champs Elysées, zone de prestige.
Une surprise car il fallut accomplir de nombreux travaux pour préparer le terrain. Dans le prolongement de l’Ecole Militaire, il fallut niveler le terrain, en déplaçant de grands volumes de terres, prélevés pour partie sur la colonne de Chaillot en face, de l’autre côté de la Seine.
Sur cet espace fut construit un grand ensemble avec :
- au centre, le palais d’exposition en forme de grand cirque et dont l’entrée d’honneur donnait sur le pont d’Iéna
- autour un grand parc découpé en quatre quarts : le quart français, le quart belge, le quart allemand, le quart oriental.
Le visiteur arrivait du côté de la Seine et pouvait alors découvrir un ensemble de machines et maisons dans le parc, puis l’exposition proprement parlée dans le palais.
Sources bibliographiques :
- Turgan, Julien. Études sur l’Exposition universelle. 1867.
- Discours prononcé par S. M. l’Empereur Napoléon III à la distribution des prix de l’Exposition Universelle, le 1er juillet 1867.
- Exposition universelle : Guide général ou catalogue indicateur de Paris, indispensables aux visiteurs et aux exposants 1867
- Aymar Bresson. Pierre. Histoire générale de l’exposition universelle de 1867 : les puissances étrangères. 1868
- Guy, Pol de. Paris en 1867 : guide à l’Exposition Universelle. 1866