L’épiphanie au XVIe siècle
L’épiphanie au XVIe siècle : une fête populaire et animée autour d’un roi désigné par une fève
Voici une fête populaire ! Encore aujourd’hui.
Nous le verrons, il existe encore de nombreux points communs avec notre fête actuelle, mais c’est aussi l’occasion d’approfondir un peu ce moment de partage.
Pour cela, nous nous basons sur le traité d’Alfred Franklin sur le Paris quotidien du XVIe siècle (que vous trouverez comme d’habitude, en lien dans les sources bibliographiques à la fin de l’article).
Une fête animée par des marchands
Pendant de nombreux siècles, l’activité dans les rues était rythmée par les cris des marchands ambulants. Avec un appel caractéristique, ils avançaient dans les rues pour appeler les chalands.
Le jour de l’épiphanie, un certain nombre d’entre eux sautait sur l’occasion.
Commençons par les marchands de fleurs. Ils proposaient des couronnes de fleurs et de feuillage pour « mettre aux rois au-dessus de leur tête ».
En outre, les chandeliers offraient à leurs clients les chandelles des rois afin d’éclairer le repas du soir.
Les cartiers avaient pour saints patrons les rois. Aussi, l’épiphanie était pour eux une fête de toute la corporation.
Le roi de la fête
Lors du repas de la fête de l’épiphanie, il se fallait un roi pour être l’arbitre des festivités. Tous devaient lui obéir, tant convives que serviteurs. Il choisissait l’ordre des santés à porter, était chargé d’animer la conversation avec des blagues.
En outre, il distribuait la parole à chacun des convives qui devaient raconter un conte.
A chaque fois, qu’il se mettait à boire, tous criaient « Le roi boit ! le roi boit ! »
La désignation du roi
Pour choisir cet arbitre, on cachait dans un gâteau une fève. Après avoir distribué une part pour Dieu et la Vierge, un enfant donnait à chacun des convives un morceau du gâteau, selon leur ordre de dignité.
Finalement, cette partie de la fête est la plus connue et célébrer de nos jours. L’histoire ne raconte pas si le gâteau était à la frangipane, ce qui était loin d’être sûr pour l’époque.