Les églises de l’île de la Cité
Les églises de l’île de la Cité, une vingtaine à l’issue du Moyen Age, clé pour fortifier la ville religieuse
Deux églises majeures qui restent aujourd’hui
Deux grandes églises, magnifiques et symboles à toutes les deux du gothiques à Paris subsistent au sein de l’Île de la Cité : Notre Dame et la Sainte Chapelle.
La première, tout d’abord, à l’est et symbole du pouvoir spirituel est l’origine et le centre religieux de Paris depuis le VIe siècle.
La seconde, à l’ouest, au cœur du Palais, symbole du pouvoir temporel, avait été construite pour recevoir les reliques du Christ, achetée par Saint Louis qui voulait ainsi montrer sa grandeur de roi très chrétien : par son geste, Paris devenait la nouvelle Jérusalem, où le Christ pouvait revenir rechercher sa couronne.
Du fait de l’importance de ces deux lieux, elles résistèrent aux temps et aux destructions révolutionnaires et de l’urbanisme du XIXe siècle.
Près d’une vingtaine d’églises dans cette petite île
Lorsqu’on déambule dans l’île de la Cité, on n’imagine que difficilement la foule de parisiens qui y vécurent. En effet, pour les accompagner dans leur vie, les parisiens du Moyen Age disposaient d’une vingtaine d’églises à proximité, majoritairement paroissiales : Sainte Madeleine, Saint Pierre aux boeufs…
Les églises de l’île de la Cité furent toutes détruites entre 1790 et 1860 en plusieurs vagues.
Trois exceptions, en 1748 : Saint Jean le rond, Saint Christophe et Sainte Geneviève des ardents. On décida alors de réorganiser les paroisses et d’agrandir l’hospice des enfants trouvés.
Des paroisses médiévales et des monastères
A partir du XIIe siècle, suivant le développement de la ville, des paroisses furent édifiées dans l’île de la Cité. En effet, jusqu’alors, seule Notre Dame était paroissiale. Tous les parisiens y venaient.
Plusieurs monastères furent installés sur l’île de la Cité : Saint Eloi, Saint Barthélémy. Seul Saint Eloi se développa, y compris lors de sa reprise par les moines de Saint Maur. Toutefois, les religieux de Saint Barthélémy se trouvèrent trop à l’étroit. Ils déménagèrent pour une de leur chapelle située sur la rue Saint Denis, sur la rive droite : Saint Magloire.
Certaines églises, espaces de sécurité pour les abbayes autour de Paris
Pendant le premier millénaire, Paris était la proie de pillage. Celles des barbares ! Celles des normands !
Afin de se protéger les grandes abbayes autour de la ville avait chacune à côté de la cathédrale de leur espace de repli. Pour les moines bien sûr mais aussi pour les reliques.
Ainsi, au cours des siècles, on avait attribué :
- Saint Landry à Saint Germain l’Auxerrois,
- Saint Germain le vieux à Saint Germain des prés,
- Sainte Geneviève des ardents à Sainte Geneviève.
Sources bibliographiques :
- Lebeuf, Jean. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris. 1893.