Les doreurs sur cuir
Les doreurs sur cuir, métier édifié sous Henri II, fusionnèrent avec leurs rivaux de toujours: les miroitiers
La création des doreurs au XVIe siècle
Bien que la taille de Paris de 1292 comptait 4 doreurs et que l’on sait avec certitude qu’on pratiquait à Paris l’art de la dorure avec des feuilles d’or, ce n’est qu’en 1559, sous Henri II, que les statuts régissant les doreurs sur cuir furent publiés.
Les premiers maîtres durent présenter un chef d’oeuvre devant les premiers jurés. Ensuite, pour pouvoir prétendre à la maîtrise, 5 années d’apprentissage et 20 sous étaient nécessaires.
Dés qu’elle fut installée, la profession eut à coeur de poser le périmètre de son monopole : elle lança des procès contre les miroitiers pour les dorures et l’enjolivure des miroirs.
Dans les statuts de 1594 donnés par Henri IV, on précisa les productions autorisés pour les doreurs sur cuir : maroquinerie, gainerie, dorures et collages.
Les difficultés du XVIIe siècle contraignirent doreurs à fusionner avec les miroitiers
Au XVIIe siècle, on cessa les brevets d’apprentissage pendant 10 ans. Les temps étaient devenus durs ! Les apprentis, sans le sous, devaient se trouver d’autres métiers pour survivre.
Aussi, en 1680, les doreurs sur cuir fusionnèrent avec les miroitiers.
Les confréries également fusionnèrent, se réunissant sous le patronage de Saint Jean Porte Latine et de Saint Clair, en s’installant dans l’église des Grandes Augustins.
Les apprentis conservèrent les même privilèges et on nomma chaque année 4 jurés : 3 pour les miroitiers et 1 pour les doreurs sur cuir.
Toutefois, la finalisation de cette union dura … 40 ans. Il fallut en effet attendre 1722 pour que les nouveaux statuts furent publiés. On porta alors les droits de maîtrise à 400 livres.