Histoires de Paris

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Vies de travail

Le développement de l’imprimerie à la Révolution

Le développement de l’imprimerie à la Révolution permit l’émergence du journalisme et des batailles d’opinion

 

Dans le Nouveau Paris, Louis Sébastien Mercier décrit la ville de Paris lors des années de la Révolution. Il revient sur les modifications qu’il observe dans la capitale, lui qui l’a étudié avec beaucoup de détail avant 1789, dans son Tableau de Paris.

Ainsi, il écrivit un billet sur les imprimeries alors.

 

Une forte multiplication des imprimeurs suite à la suppression des privilèges.

Avant la Révolution, Paris comptait 36 imprimeurs. Titulaires d’un privilège, chacun exerçait grâce à l’autorisation des autorités.

Suite à la disparition des privilèges, l’imprimerie devint libre à Paris. Aussi, comme tout auteur voulait être publié, « bon ou mauvais » comme le signalait Mercier, le nombre d’imprimeurs grandit vite.

 

Ainsi, probablement en exagérant un peu, Mercier indique qu’il n’y avait pas de « maison à Paris où il n’y avait pas de presse, soit à la cave, soit au grenier, et dans les mansardes deux ou trois journalistes. »

 

L’imprimerie libre favorisa la diffusion des avis

Publier des articles faisait alors partie de l’information et du jeu politique des temps révolutionnaires. Aussi, tous trouvaient des opposants qui s’exprimaient.

De cette manière, grâce à l’imprimerie, le journalisme se développa rapidement dans Paris. Son pouvoir s’installait, apportant à l’opinion des nouveautés et des avis.

 

Les classes de journalistes selon Mercier

Dans son nouveau Paris, Mercier explique qu’il distingue deux types de journalistes :

  • « les uns cherchent la vérité et veulent la dire, mais avec ménagement et avec une sorte de respect pour le public et pour eux-mêmes»
  • « les autres précipitent leur plume et leurs assertions, affectent un style satirique même quand la nature ne leur en a pas donné le talent. »

 

Ce développement put se faire grâce à la progression de l’imprimerie, s’exerçant dans un contexte de moindre contrôle que sous l’ancien régime.

 

Cependant, cette liberté de l’imprimerie connut un grand coup d’arrêt sous le Directoire, lors du coup d’Etat du 18 fructidor.

 

Sources bibliographiques :