Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les cordiers

Les cordiers, ouvriers dispensés d’impôt à l’unique condition de fournir…  les cordes pour les pendaisons. 

 

Les cordiers, une profession solidement installée au Moyen Age

Présents dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau, les cordiers étaient une corporation bien établie dans le Paris médiéval.

Comme tous les métiers jurés, les statuts des cordiers définissaient les conditions d’exercices : 

  • 4 années d’apprentissage
  • des droits d’entrée de 5 sols pour les apprentis, 20 sols pour les maîtres, et 30 sols pour les ouvriers étrangers (ie ne venant pas de Paris).
  • 2 jurés, intervenant chez les cordiers tout d’abord mais aussi chez tous les ouvriers utilisant des fils et des cordes : selliers, bourreliers, épiciers, cordonniers, savetiers, ferrons, lingères…

Les cordes étaient diverses et complexes ! En tilleul, en lin, en chanvre, en soie… Des cordes donc bien différentes suivant les usages recherchés : gros cordages, traits de charrettes, de charrue, licols, brides, ouvrages à eaux… 

 

Les cordiers, histoire d’une profession stable et sans remise en cause de ses techniques.

Au fil du temps, les cordiers avaient réussi le tour de passe d’être exempté d’impôt… à condition de fournir les brides pour les animaux de traits de la Cour, ainsi que celles utilisées pour la potence

 

Profession stable et discrète parmi les bourgeois, les cordiers traversèrent les siècles paisiblement sans avoir à revoir leurs modes de production

 

Ils ne parvinrent pas à ne pas payer les taxes des unions d’office du début du XVIIIe siècle : 1 500 livres pour l’union des offices des jurés et auditeurs de comptes. La profession dut alors se séparer de son argenterie et revoir à la hausse ses taxes de fonctionnement : 6 livres pour le brevet d’apprentissage, la maîtrise à 110 livres. 

 

Enfin, la confrérie était installée dans une chapelle de Sainte Geneviève des Ardents, sous le patronage de Saint Paul.

 

Sources bibliographiques :