Les conseils pour supporter la canicule à Paris : comment faire face aux jours très épuisants et assommants ?

 

Même si cela a tendance à revenir plus souvent, Paris connut dans son histoire plusieurs canicules. Dans Histoires de Paris, nous vous présentons quelques unes de ces grandes canicules : 1859, 1898, 1932… Sans être exhaustives, ces histoires nous racontent quelques épisodes de grandes chaleurs.

Dans les journaux de l’époque, de nombreux conseils étaient diffusés dans Paris alors. Découvrons les ensemble !

 

Conseil pour une bonne hygiène

Après de nombreux jours au-dessus de 30°C, le Figaro du 23 août 1898 publie plusieurs conseils pour avoir une bonne hygiène en ces temps caniculaire.

Sans être complet, voici les principaux conseils que le journal met alors à disposition de ses lecteurs :

• Dormir sur un lit dur, muni d’un oreiller de crin
• Veiller à ce que la chambre soit débarrassée de mouches et de moustiques,
• Laisser la porte ouverte avec la voisine.
• Se coucher à 11 heures et se lever à 6
• Déjeuner à 8 heures solidement
• Eviter les sauces, les viandes. Se méfier des fruits.
• Boire chaud, mais aussi de l’eau avant chaque repas

 

Conseils pour les nourrissons

Par ailleurs, comme les nourrissons et autres bébés sont très fragiles pendant les périodes de grandes chaleurs, les journaux donnent aussi des conseils pour passer ces moments difficiles.

Aussi, reprenant l’alerte du Comité national de l’Enfance, le journal l’Ere nouvelle du 2 août 1932, présenta ses recommandations pour protéger les enfants de le chaleur et des mouches.

En effet, les autorités étaient très sensibles aux risques d’affection du tube digestif chez les bébés, pouvant occasionner des troubles très graves. Pour cela, elles invitèrent à :

• Eviter de sevrer complètement les enfants nourris au sein à cette époque,
• Bien faire bouillir le lait,
• Bien nettoyer les biberons, tétines, casseroles…
• Détruire les mouches et éviter qu’elles ne touchent le lait et les enfants.

 

Conseils pour éviter le risque de rage

En outre, en période de fortes chaleurs, les autorités parisiennes étaient très inquiètes quant à la prolifération de la rage à Paris.

Ainsi, Le Rappel dans son édition du 1^er septembre 1898 écrit : « Au cours de la période de chaleurs que nous venons de traverser, la surveillance des chiens sur la voie publique a été, sur les ordres du préfet de police exercée avec une extrême sévérité. Aussi, le nombre d’animaux envoyés en fourrière a-t-il augmenté dans de fortes proportions. Plus de 1 400 personnes ont en effet déclaré avoir été mordues en 1897 par des chiens, des chats ou des chevaux. »

 

Publicités pour supporter la chaleur

En plein été, au moment où les températures montaient de nombreuses publicités apparaissaient dans les journaux pour promouvoir des produits censés lutter contre la chaleur.

 

« Les grosses chaleurs sont très fatigantes. Elles entraînent une déperdition des forces, sont causes de maladies. L’usage des fortifiants  est recommandé : or la Somatose est le plus énergétique de tous » vante Gil Blas le 8 septembre 1898.

 

« Que boire pendant les chaleurs ? » Voici le titre d’une réclame publiée dans le Petit Journal du 15 juillet 1932. La publicité met en avant alors les vertus des boissons fermentées, qui pouvaient être obtenues à partir d’un paquet de « Boisson idéale », disponible en dosette dans les pharmacies.

D’autres vantent les vertus du cidre par ces occasions.

 

De son côté, le Figaro du 21 juillet 1832, met en avant l’ « eau de mélisse des carmes Boyer ». Cette lotion pouvait être rajoutée à du sucre ou diluée dans l’eau fraiche et permettait de ne pas souffrir de chaleurs.

 

 

Sources bibliographiques :

• Le Figaro du 23 août 1898
• Le Rappel du 1^er septembre 1898
• Gil Blas le 8 septembre 1898 :
• Le Petit Journal du 15 juillet 1932
• Le Figaro du 21 juillet 1932
• L’ère nouvelle du 2 août 1932