Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Le collège des Lombards

Le collège des Lombards, établissement fondé au XIVe siècle pour loger les étudiants italiens, rue des Carmes.

 

Fondé en 1348, le collège des Lombards était destiné à ses débuts aux italiens, situé dans la rue des Carmes, juste à côté de Saint Hilaire du Mont.

 

Un collège pour des étudiants italiens

Le collège des Lombards fut une initiative d’André Ghini, évêque d’Arras puis de Tournai. Originaire de Florence, il s’associa à trois autres italiens : François de l’Hôpital, originaire de Modène, Renier Jean de Pistoia, apothicaire installé à Paris, ainsi que Manuel Rolland de Plaisance.

Ces quatre hommes voulurent en effet doter des écoliers italiens démunis. Dans ce cadre l’évêque donna lui-même quatre bourses. Ainsi, le lieu fut officiellement appelé la Maison des pauvres écoliers italiens de la bienheureuse Marie

Afin de gérer l’établissement, les fondateurs nommèrent trois proviseurs : un venant de Toscane, un autre de Lombardie et le troisième de Rome.

C’est dans ce collège que vécut Saint Ignace de Loyola, futur fondateur de la Compagnie de Jésus, mais également Saint François Xavier

A noter que la prospérité des lieux était terminée en XVIIe siècle. L’établissement se retrouva alors sans habitants et possesseurs.

 

Le séminaire irlandais

Entre 1677 et 1779, l’endroit fut occupé par des prêtres irlandais pour y installer un séminaire. Ces derniers rejoignirent alors la rue des Irlandais pour former le nouveau collège des Irlandais. C’est lors de cette période, en 1738, que la chapelle du collège fut reconstruite, sous la direction de Pierre Boscry.

 

Suite à l’expulsion des Jésuites en 1794, le collège des Lombards se retrouva sans activité. Elle fut en effet réunies avec celles des autres collèges dans celui Louis le grand.

Après la Révolution, le bâtiment fut utilisé comme magasin et habitations.

Ensuite, entre 1872 et 1910, la chapelle redevient au culte et est un lieu important du catholicisme social.

Enfin, depuis 1910, elle est le siège de l’église Saint Ephrem le Syrien, sous le culte catholique syrien.

 

Sources bibliographiques :

  • Lebeuf, Jean. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris. T2 1893.