Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les clubs de métiers de 1848

Les clubs de métiers de 1848 permirent d’affirmer des revendications, ou de retrouver une solidarité interne.

 

Profitant de la liberté publique permise par la proclamation de la Deuxième République, Paris vit apparaître au cours du mois de mars 1848 de nombreux clubs, désireux de participer à la vie publique. Un certain nombre d’entre eux s’organisèrent autour des intérêts de leurs métiers.

 

Des clubs pour organiser une solidarité à l’intérieur d’un métier.

Installé rue du Bac, le club des Domestiques et gens de maison installa une caisse commune. Ainsi chaque mois, ses membres devaient verser un franc.

Le club des épiciers organisa une récolte de fonds. Toutefois, certains organisateurs furent rapidement jugés car ils furent surpris en train se servir dans la caisse…

 

Les clubs pour organiser des revendications de corporations

Voulant profiter de ces nouvelles tribunes certains membres de métiers cherchèrent à pousser leurs revendications propres. Ainsi, des médecins dépourvus de clientèle s’organisèrent dans l’Association Française médicale. Installé rue des Pouvaires, ce club visait à leur donner une petite notoriété.

De leurs côté, des commerçants locataires se réunirent rue de l’Arcade. Ils cherchèrent à obtenir de leurs propriétaires l’arrêt de l’avance sur loyers.

D’autres, comme les domestiques et gens de maisons voulurent affirmer leur niveau d’égalité avec d’autres métiers de la société. Toutefois, composée de spécialités nombreuses, ces revendications se heurtèrent aux jalousies internes. Ainsi, les valets de chambre enviaient les valets de pied, les cochers visaient les majordomes… Cette situation finit par éclater et une grande partie quitta le club.

 

Les clubs étaient aussi l’occasion de se trouver des candidats pour les élections d’avril 1848. Ainsi les artistes dramatiques, réunis passage Jouffroy proposèrent leur candidat dans cet esprit.

 

Des clubs spécialisés par métier pour mettre en avant les idées révolutionnaires

Enfin, afin de promouvoir les idées révolutionnaires, certains groupes s’organisaient par métier. C’était le cas des cuisiniers avec le club de la Barrière du Maine. Mais aussi pour les clubs des maîtres de pension, des maîtres d’études….

 

Sources bibliographiques :