Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Le cabinet vert de l’Hôtel de Ville

Le cabinet vert de l’Hôtel de Ville, où furent arrêtés Robespierre et ses compagnons, le soir du 9 thermidor.

 

Dans Paris démoli, Edouard Fournier revient sur l’agrandissement de l’Hôtel de Ville. Au début des années 1850, l’Hôtel de Ville affiche alors de beaux salons magnifiques. Mais ces salons ont remplacés, on l’imagine, d’autres pièces.

 

L’ancien cabinet du préfet

Dans cet ancien Hôtel de Ville, « une chambre » était « remarquable entre toutes et à jamais fameuse. » Elle était située à proximité d’une pièce ancienne, appelée la salle du Trône.

En raison de la couleur de la tapisserie, elle s’appelait le cabinet vert. Elle servait de bureau au préfet. Derrière, on trouvait un long couloir, donnant sur un escalier à vis permettant de monter aux donjons.

 

Le drame du 9 thermidor

Le 9 thermidor, Robespierre tenait une réunion dans le cabinet vert avec Couthon, Saint Just et d’autres partisans. Il était 7 heures du soir !

A cette heure, la Convention les avait placés « hors la loi ». Aussi ce cabinet vert était devenu leur donnait une dernière protection. Robespierre était alors totalement agité et inquiet.

Bien qu’il ait été jugé la veille par la Convention, Robespierre espérait encore l’aide et le secours des sections.

Pendant qu’ils rédigeaient un appel à la population pour se retourner contre les « traîtres », un grand tumulte se fit entendre sur la place de Grève. En effet, les troupes envoyées par la Convention arrivaient à l’Hôtel de Ville.

Au moment où Robespierre signait le document, le gendarme Méda entra dans la pièce. Il cria alors « Rends-toi traître ». Le second lui répondit aussitôt : « C’est toi qui es un traitre et je vais te faire fusiller. » Le gendarme sortit son pistolet et le blessa à la mâchoire. En réponse au cri du gendarme « Vive la République » ses compagnons débarquèrent dans la pièce.

Fait prisonnier, Robespierre fut emmené à l’Hôtel Dieu pour être soigné, avant d’être conduit à l’échafaud.

 

La menace de destruction de l’Hôtel de Ville

A la suite de cette histoire, la Convention reprocha à l’Hôtel de Ville d’avoir hébergé Robespierre au moment de sa chute.

Aussi, quelque jour après, le 17 thermidor, Fréron proposa de détruire l’Hôtel de Ville. Cependant, Bourdon, qui avait conduit la troupe venue à l’assaut de Robespierre, s’y opposa.

 

Sources bibliographiques