Le Boulevard du Temple dans les années 1840
Le Boulevard du Temple dans les années 1840: l’apogée des mimes de Debureau et le Théâtre historique de Dumas
Debureau, le célèbre mime des Funambules
Dans les années 1840, un théâtre ne désemplissait pas : les Funambules. C’était alors Debureau que les parisiens venaient voir jouer. Légendaire Pierrot, il fascinait avec ses mimes. Il faut dire que son registre était très large : acteur, auteur, régisseur, décorateur, maître de ballet…
Jules Janin, célèbre critique disait de lui : « Deburau anime le drame en regardant le public; il y a des événements magiques dont vingt scènes ne pourraient peut-être pas faire comprendre le sens; il les explique, il les commente, il les éclaircit, et le public est si soudainement illuminé, qu’à une des dernières représentations du théâtre des Funambules, nous avons vu la salle entière livrée à un rire convulsif, parce que Deburau avait souri. Tout ce monde savait qu’il jouait la pantomime. Eh bien! ceux qui ne l’avaient pas vu demandaient aux autres: Qu’a-t-il dit? »
En 1846, il chuta dans les dessous du théâtre et mourut peu de temps après.
Le Théâtre Historique et Alexandre Dumas
La décennie fut également marquée par le Théâtre Historique. Installé sur l’ancien Hôtel Foulon, il se spécialisa sur les drames historiques d’Alexandre Dumas. Toutefois, le public se lassa de ne voir que Monte Cristo, la Reine Margot…
Le côté gauche du Boulevard du Temple et le bal Jullien
Les années 1840 du Boulevard du Temple furent aussi fastes pour le côté gauche. En effet, le café Turc continuait à attirer les parisiens. Le restaurant, le Cadran bleu était alors l’endroit à la mode. Son voisin, le marchand de vin Bonvalet était prisé des gourmets.
Afin de concurrencer le célèbre bal Musard à l’Opéra, le jeune Jullien tenta lui aussi de lancer sa quadrille. Il s’installa au jardin Turc qui devint un véritable jardin concert. Musard proposait de la musique à coup de pistolet ? Jullien proposait le Massacre de la Saint Barthélémy à coup de fusil. Toutefois, les concerts du Jardin Turc perdirent de leur attrait et Jullien déménagea sur les Champs Elysées avant de rejoindre ensuite Paris.
Fermée suite à l’ordonnance royale de 1837, la roulette située au coin de la rue du Temple fut remplacée par un grand magasin de nouveautés : Au pauvre Jacques.