Le bosquet vert de Trianon
Le bosquet vert de Trianon : vaste et beau parterre arboré pour s’évader dans la nature avec Marie Antoinette
Trianon est indubitablement lié à Marie Antoinette. Depuis très longtemps, elle rêvait de sa résidence à la campagne. Dès son avènement, elle obtient. Louis XVI lui donne alors le domaine du petit Trianon. Nous sommes à l’été 1774 lorsqu’elle peut en prendre possession. Très vite, elle souhaite l’aménager selon ses goûts et ses envies.
Les courtisans disent alors qu’elle veut jouir, le plus largement et le plus vite. Rien n’est trop beau pour Trianon et elle dépense largement. Apportons tout de même une petite réserve à ce récit exagéré après la Révolution, son domaine reste moins richement doté que d’autres à la même époque, comme celui du duc de Chartres, à Monceau.
Le jardin à l’anglaise
Dans cette seconde moitié des années 1770, la mode n’est pas à la géométrie des lignes de Le Notre et du jardin à la française. On cherche alors à s’évader dans la nature. On parle de jardin à l’anglaise. Les petites rivières, les petites dénivellations et les curiosités sont proposés pour surprendre le visiteur. Dans ce contexte, les bosquets d’arbres sont essentiels.
Une des premières réalisations de Marie Antoinette à Trianon
En effet, comme nous l’avons écrit, la reine avait obtenu le domaine en 1774. Au cours de l’été 1775, on s’occupe du financement des premiers travaux qui démarrent à l’automne. Alors, on creuse un peu la rivière pour l’élargir.
A gauche de la grande île, on plante un petit bois. Il est vite appelé le bosquet vert.
Terminé à 1774, il devance la construction du temple de l’Amour. A ce moment, l’endroit est encore occupé par les serres de Louis XV, que la reine avait le souhait de faire disparaître.
L’agrandissement du bosquet
Une fois les serres démolies, on agrandit le bosquet en le garnissant de peupliers d’Italie, de marronniers, de sapins et de marsault.
Tout près, on jeta un petit pont en pierre extraite de Vergelay. Il aidait à traverser la rivière, tout près de la petite île, à l’extrémité de l’avenue des arbres de Judée. Ainsi, il permet de passer du bocage au limaçon.
En outre, on plaça dans les bosquets et les pelouses de nombreux bancs peints en vert et décoré avec des vermillons. Ainsi, à Trianon, on installa les ancêtres des nos bancs, que l’on considère encore de nos jours comme si typique de Paris.
Sources bibliographiques :
- Nolhac, Pierre de. Le Trianon de Marie-Antoinette. 1914.
- Desjardins, Gustave. Le Petit-Trianon, histoire et description. 1885.