Les balcons des immeubles de Jules Lavirotte
Les balcons des immeubles de Jules Lavirotte : des tiges et des décors végétaux alternant le fer et la pierre
Pour rythmer une façade, les architectes de l’art nouveau utilisent largement les figures possibles des balcons. Alternant entre les grilles en fer forgées d’une part et les balcons en pierre, Jules Lavirotte exploite lui aussi les balcons pour habiller ses façades.
Des balcons en fer forgés pour jouer avec les lignes et les traits
Victor Horta, architecte belge phare de l’art nouveau, disait que c’était la tige qui était fascinante. C’était elle qui avec ses formes et ses lignes dirigeaient l’art nouveau.
Jules Lavirotte reprend lui aussi ce trait en proposant.
Pour commencer, rendons nous à l’Hôtel Monttessuy, au 12 rue Sédillot. Ici, le fer a toute sa place. Seul le plancher du balcon est maçonné. Le reste est l’oeuvre du fer, en très léger : comme protège corps, mais aussi pour tenir l’ensemble. Les tiges vont dans toutes les directions, jouant leur rôle de protection, tout en donnant une impression de légèreté.
Avec un autre aspect, mais avec la même logique, l’immeuble du 22 avenue de Messine fait la part belle au fer. Ici, des barres sont bien droites, mais elles sont reliées par de jolies lignes brisées.
Enfin, à l’immeuble Lavirotte de l’avenue Rapp, le balcon en fer forgé domine l’édifice. On retrouve toujours cet aspect de légèreté. Les lignes sont moins folles toutefois qu’à l’Hôtel Monttessuy.
Les balcons en pierre
Plus massif, plus costaud mais aussi plus classique, le balcon en pierre.
Dans ce cas, Jules Lavirotte souhaita travailler davantage son habillage, ses contreforts.
Ainsi au 134 de la rue de Grenelle, on retrouve ce côté massif, mais avec un beau décor végétal. Certes, les pilastres du contre corps sont également bien classiques, mais les sculptures sur les côtés donnent un élan
Au Céramic Hôtel, le balcon est un grand espace pour justement magnifier les céramiques. Là, le grès flammé donne une illusion d’invasion végétale, tout en appuyant le support.
Le balcon du square Rapp
Pour terminer, allons au square Rapp. Là, Jules Lavirotte reprit le fer et la pierre. Le fer n’est pas élancé mais massif. Il est très travaillé, jouant avec les épaisseurs. Les barres se rejoignent et fusionnent…
La pierre est aussi centrale, portant l’ensemble et servant pour la balustrade.