Les asticots de Montfaucon
Les asticots de Montfaucon étaient produits en grande quantité aux côtés de l’équarrissage pour être revendus aux pécheurs
La production des asticots faisait partie des activités de l’industrie de Montfaucon, non loin de l’équarrissage et de la voirie. L’ingénieur rouennais Perrot revient sur cet élevage dans ses impressions de voyage en 1840.
Mode d’emploi pour produire des asticots en quantité
Aussi, dans une partie du clos de l’équarrissage, on laissait sur le sol une petite couche d’intestin et de viande de cheval. On la recouvrait de paille pour la protéger du soleil. Rapidement, les mouches déferlaient et venaient y pondre leurs œufs
Il suffisait de quelques jours pour que les œufs éclosent et produisent une « myriade de vers » comme le raconte l’ingénieur rouennais Perrot, dans ses impressions de voyage.
On pouvait alors ramasser les asticots, revendus au litre.
Une activité pour les ouvriers de Montfaucon
Ce n’était pas le propriétaire de l’équarrisage qui réalisait lui-même cette production mais ses ouvriers. Cela nécessitait tout de même quelques connaissances pour savoir ramasser les asticots dans ce lieu baigné par l’ammoniac de fermentation. Il fallait d’ailleurs faire vite, avant que ces larves de mouches ne soient tuées par les émanations.
Evidement, les oiseaux guettaient aussi cette activité. Montfaucon était baigné d’hirondelles qui venaient profiter du festin.
On destinait les asticots aux pécheurs bien sûr mais pas seulement. Une grande quantité finissait dans le gosier de faisans. En effet, ces larves les engraissaient rapidement