L’approvisionnement fluvial de Paris
L’approvisionnement de Paris par la voie fluviale fournissait bois, charbon, blé, foin et du vin de Bourgogne, Picardie, Normandie…
Le fluvial est avec la route, l’un des premiers chemins utilisés pour approvisionner Paris en vivres, matières premières et combustibles.
En effet, ce commerce fut principalement utilisé pour alimenter la ville tout au long de son histoire
Grâce au grand bassin versant de la Seine, on pouvait par voie d’eau apporter des marchandises vers Paris de très loin.
Pour des raisons d’organisation et de contrôles de la Seine, on distingua vite deux zones :
- le commerce amont venant des affluents de la Seine, de l’Yonne, de la Marne apportant à Paris production de Bourgogne et de Champagne.
- le commerce aval apportant les productions de Picardie et de Normandie.
Le commerce Amont apportait à Paris le bois et le charbon des grandes forêts bourguignonnes, des vins de grande qualité mais également le blé de la Brie.
La zone Aval qui se développa lorsque la Normandie devint fidèle à la Couronne de France et extraite de l’autorité du roi d’Angleterre apporta le bois picard, le blé de la Beauce.
Dans tous les cas, la puissante Confrérie des Marchands de l’eau contrôlait l’arrivée des bateaux dans Paris, prenait en charge leur déchargement et la vente de leurs marchandises dans les différents ports que comptaient la ville (la Grève, l’école Saint Germain, le petit Pont, la Tournelle…)
Bien que plus sûr, ce commerce n’était pas simple. Il fallait compter avec les différents niveaux de l’eau d’une part et les multiples péages qui se suivaient sur le parcours.
En effet, on comptait de nombreux fermiers, agissant pour le compte de leurs seigneurs qui utilisaient des moulins sur des bateaux, des levées pour prendre du poisson ou des chaines bloquant le passage de pont…