Les apaches et le fort des Halles
Les apaches et le fort des Halles : quand il vaut mieux bien choisir ses victimes et éviter de fâcheux périls
Au début des années 1900, les apaches écument les rues de Paris, notamment dans le nord de la capitale. Souvent jeunes, indisciplinés, évoluant en bandes et pouvant donner des coups gratuitement, ils sont incontrôlables.
Alors que faire ? Se défendre soi-même semble être le conseil qui ressort dans la presse. Enfin, c’est tout de même plus simple pour certains, comme nous allons le voir.
Le fléau des apaches en ville
D’après la presse de l’époque, une explication au phénomène est simple : les jeunes apaches font l’objet d’une bienveillance de la part des autorités démesurée. Et ce n’est pas la police qui ménage ses peines pour arrêter ces malfrats.
Seulement, voilà, à lire les journalistes d’alors, dès qu’ils sont présentés devant la justice, nos apaches font l’objet de condamnations légères. Toutefois, en raison de leur jeune âge, des adolescents, ils font l’objet de petites peines et sont vite relâchés dehors.
Pour cette raison, les apaches sont toujours présents dans la rue, continuant leurs méfaits.
Aussi, les parisiens en sont réduits, pour conserver un peu de sécurité à se défendre eux-mêmes.
La rencontre avec un fort des Halles
Tout d’abord, petite explication ! Du temps de l’activité marchandes des Halles, les livreurs et acheteurs faisaient appel à des colosses pour transporter leurs marchandises. On les appelait les forts de Halles. Et ce nom n’était pas qu’une métaphore, mais une véritable réalité. Des forces de la nature !
Un soir, au cours de l’été 1907, un certain Léon Parot revenait de diner de chez ses parents. Il passait boulevard de la Chapelle. Assommé par la chaleur autant que par le vin, lesté par un repas copieux, il sentit soudain un besoin de s’allonger sur un banc. Rapidement, notre homme trouva le sommeil.
Deux jeunes apaches qui rodaient dans le coin se félicitèrent de cette si belle occasion qui se présentait à eux. Ni une ni deux, ils se rapprochèrent et entreprirent de lui découdre la poche du pantalon à l’aide de leur couteau. La fortune était à eux : un bonnet avec une petite somme en pièces.
Aussi, une fois devenu heureux propriétaire du bonnet et de son contenu, ils voulurent s’esquiver et ne pas demander leur reste. Cependant, la chance leur fit défaut. Le bonnet était percé et quelques pièces retombèrent sur le trottoir, avec leur bruit distinctif.
Il n’en fallut pas davantage pour réveiller notre fort des Halles, qui dès qu’il eu les yeux ouverts, ils les virent courir.
Aussitôt, debout, il se mit à leur poursuite et les rattrapa.
Saisissant les deux malfrats, il se servit de chacun d’entre eux pour assommer l’autre. Une fois qu’ils étaient KO, il s’assit par terre pour attendre le passage d’un agent de police, en allumant une pipe.
La police emporta ces apaches, en direction du dépôt, tout en ayant fait une halte à la pharmacie pour éponger leurs plaies.
Sources bibliographiques :